L’aquaculture biologique vous connaissez ?

L’aquaculture biologique est comme vous vous doutez l’équivalent aquatique ;-), ou plutôt aquacole de l’agriculture biologique. Elle répond donc également à un cahier des charges stricte imposant de nombreux critères de production.

Un poisson bio n’est pas un poisson sauvage

Je vous avoue avoir été étonné lorsque j’ai voulu acheter pour la première fois du poisson bio (du saumon, riche en omega 3) en supermarché. A ma grande surprise j’ai pu lire sur l’emballage : « Poisson élevé ».
Et oui, en effet, un poisson bio n’est pas un poisson sauvage. Il ne peut pas l’être au vu des règles de production biologique et au vu de l’état de nos océans… Je ne pense pas être le seul à avoir pu faire cette confusion…

Poisson bio ou sauvage, dommage qu’il faille choisir

Même s’il est meilleur dans l’assiette, meilleur pour l’environnement, le poisson bio soulève tout de même un petit dilemme chez le consommateur. Alors que beaucoup de gens préfèreraient acheter du poisson sauvage, vivant dans des conditions normales, en liberté, il nous est maintenant proposé du poisson en excellente santé, sain, bio, mais élevé dans des zones fermées et selon nos contraintes.
C’est un peu comme si nous devions choisir entre des poulets élevés en cage (certes relativement spacieuse), bien nourrie, élevés au grain, et des poulets vivant en totale liberté, se nourrissant de tout ce qu’ils trouvent sous leur bec. C’est assez paradoxal non ?

En fait, ce sont les végétariens qui ont peut-être tout compris..

Il y a eu ces dernières années de nombreux débats pour une possible intégration des poissons sauvages dans la certification bio. Mais dans la mesure où on ignore ce qu’ils ont pu manger  (cela peut aller du plancton, à un morceau de plastique), les États et grands organismes ne sont pas favorables à cette décision.

Un poisson bio vit d’amour et d’eau fraiche

Alors, quelle est la réelle vie d’un poisson bio ? Comment est-il élevé ?

Tout d’abord un poisson bio est élevé dans des zones d’eau douce ou salée non fragiles et soigneusement sélectionnées après une étude d’impact sur l’écosystème. L’eau y est régulièrement analysée afin de prévenir toutes nuisances.

Ensuite, un poisson bio a une existence plutôt tranquille, voir pépère ;-), puisque la densité dans les zones d’élevage est assez faible : 12 à 15 kg de poissons par m3 d’eau (30 kg par m3 habituellement)

On peut trouver ces zones d’élevage en mer, lac, rivières. Ce sont de grands cylindres garnis de filets. La quantité de lumière, la température et l’oxygénation de l’eau y sont vérifiés et doivent être proches des conditions naturelles. On contrôle également régulièrement les teneurs en métaux lourds, produits chimiques des eaux des élevages (Classe A obligatoire).

L’espérance de vie d’un poisson bio peut atteindre les 3 ans, alors qu’un poisson d’élevage conventionnel ne dépasse jamais les 18 mois.

Alors, vous êtes plutôt poisson bio, ou poisson d’élevage ?